LES 4 VÉRITÉS DE BRANE

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CIVILISATIONS EXTRATERRESTRES : L'ÉQUATION DE DRAKE DOIT ÊTRE REVUE...

Civilisations extraterrestres : l'équation de Drake doit être revue après les découvertes récentes

 

Formulée par Francis Drake en 1961, la célèbre « équation » qui porte son nom sert à évaluer le nombre de civilisations avec lesquelles nous pourrions communiquer. Ou, du moins, à poser un support de réflexion. Depuis, les connaissances sur l'histoire de l'Univers ont considérablement progressé. D'où l'idée de certains astronomes d'en modifier les paramètres en tenant compte des nouvelles données. Mais le compte n'y est pas, nous explique Jean Schneider, astronome à l'observatoire de Paris.

 

  • Les facteurs de l'équation de Drake sont à réviser au fil du progrès des connaissances.

  • Quels qu'ils soient, ils ne permettent pas une estimation rationnelle.

 

 

Sommes-nous seuls dans l'Univers et existe-t-il quelque part une civilisation extraterrestre ? Qui ne s'est pas posé cette question ? Certainement pas l'astronome américain Francis Drake qui, en novembre 1961, a formulé une sorte d'équation censée estimer le nombre de civilisations extraterrestres. L'« équation de Drake », ou « formule de Drake », reste très utilisée pour réfléchir sur le sujet.

 

Au fil du temps et du progrès des connaissances, des variantes sont apparues, réduisant notamment le nombre de facteurs, initialement de sept. De plus, N, le nombre de civilisations au sein de la Voie lactée dans la formule originelle, est devenu le nombre de signaux qu'on peut attendre sans limite de temps ou, en lien avec le paradoxe de Fermi, le nombre de visites qu'on peut attendre sans limite de temps.

 

Quant aux valeurs de ces facteurs, elles fluctuent au gré des considérations de chaque utilisateur, pessimistes ou optimistes, et de nouvelles observations. Ainsi, récemment, deux astronomes de l'université de Rochester, Adam Fank et Woodruff Sullivan, ont utilisé les données du satellite Kepler de la Nasa (2009-2018), grand chasseur d'exoplanètes, pour estimer que quelque 20 % d'entre elles se trouvent dans la zone d'habitabilité de leur étoile, là où les conditions sont potentiellement favorables à la vie sous la seule forme que nous lui connaissons.

En 2016, ces deux mêmes astronomes avaient simplifié l'équation de Drake et changé plusieurs facteurs, comme N, devenu le nombre de planètes habitables dans un volume donné. L'idée était de se focaliser sur le nombre de civilisations extraterrestres susceptibles d'avoir existé plutôt que sur le nombre susceptibles d'exister un jour.

 

L'équation de Drake sert à réfléchir... mais il vaut mieux observer

 

Cela dit, comme nous l'explique Jean Schneider, astronome à l'observatoire de Paris et créateur de l'Encyclopédie des planètes extrasolaires« toutes ces discussions autour des valeurs de cette équation n'ont aucun effet pratique ». En effet, bien que l'on ait aujourd'hui une idée raisonnable du nombre d'étoiles dans la Galaxie, environ 200 milliards, de la proportion qui sont entourées de planètes (50 à 100 %) et, parmi elles, de la fraction de planètes habitables (de 1 à 10 %), « les incertitudes sur les autres valeurs sont trop grandes ».

 

Le cas flagrant est celui de proportion de planètes abritant une vie, « on a d'autant moins d'idées sur ce facteur qu'il n'y a pas de consensus sur ce qu'on appelle la vie. Il y a trop de géocentrisme dans les discussions actuelles ». Quant aux facteurs de la fraction de planètes dont on peut attendre un signal, quel qu'il soit, et celui de la fraction de planètes dont on peut attendre que ses habitants nous visitent, « l'incertitude est si grande que l'on en sait encore moins ».?

 

Peu importe donc que Drake en 1961 estimait que 10 civilisations étaient en mesure de communiquer avec nous. Et que A. Frank et W. Sullivan soient arrivés à la conclusion que statistiquement d'autres espèces intelligentes et technologiques ont très certainement évolué avant nous. Le fait est que sans signaux ou observations directes, nous n'aurons jamais la réponse à cette question.

 

En conclusion, pour trouver des civilisations extraterrestres, la meilleure chose à faire est « d'observer toujours plus les planètes, chercher les molécules qui s'y trouvent, chercher tous les signaux bizarres possibles et aller dès que possible sur les exoplanètes les plus proches de nous ».

 

À quoi ressemblent les exoplanètes de Trappist-1 ?  Cette animation de la Nasa montre les portraits possibles des sept exoplanètes découvertes en février 2017 autour de Trappist-1, à seulement 40 années-lumière de notre Système solaire. Il s'agit d'interprétations car personne ne les a vues. Elles sont supposées rocheuses et de tailles similaires à celle de la Terre et diffèrent sans doute entre elles. Trois sont dans la zone habitable et pourraient donc porter de l'eau liquide en surface. 

 

SOURCE : FUTURA SCIENCES 30.03.2017

 



31/03/2017
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