CLINTON : DÉTRUIRE LA SYRIE POUR ISTAËL
« La meilleure manière d’aider Israël à gérer la capacité nucléaire grandissante de l’Iran est d’aider le peuple syrien à renverser le régime de Bashar Assad », annonce franchement Hillary Clinton.
Bien que les rapports des services secrets américains aient depuis longtemps abandonné l’idée que le programme nucléaire iranien se met en place aux fins d’obtenir la bombe atomique (cette conclusion est aussi soutenue par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique), Clinton continue de manier ces mensonges pour « justifier » la destruction de la Syrie au nom d’Israël.
Elle relie spécifiquement le programme légendaire de la bombe atomique iranienne à la Syrie parce que, dit-elle, le programme de « bombe atomique » menace le « monopole » d’Israël sur les armes nucléaires au Moyen-Orient.
Si l’Iran devait acquérir l’arme nucléaire, assure Clinton, cela permettrait à la Syrie (et à d’autres « adversaires d’Israël » comme l’Arabie Saoudite et l’Égypte) de « se mettre aussi au nucléaire », ce qui menacerait les intérêts d’Israël. Aussi, d’après elle, la Syrie doit être détruite.
« Le programme nucléaire iranien et la guerre civile syrienne peuvent sembler déconnectés, mais ils ne le sont pas. Ce dont les chefs militaires israéliens s’inquiètent – mais dont ils ne peuvent pas parler – est de perdre leur monopole nucléaire.
La capacité de l’Iran d’acquérir des armes nucléaires ne signifierait pas seulement la fin de ce monopole, mais pourrait aussi pousser d’autres adversaires, comme l’Arabie Saoudite ou l’Égypte à se mettre aussi au nucléaire. Le résultat serait un équilibre nucléaire fragile dans lequel Israël ne pourrait pas répondre aux provocations par des frappes militaires conventionnelles en Syrie ou au Liban, telles qu’elles sont pratiquées aujourd’hui.
Si l’Iran devient un état à armes nucléaires, Téhéran trouvera bien plus simple d’appeler ses alliés en Syrie et le Hezbollah à frapper Israël, sachant que ses armes nucléaires dissuaderont Israël de lui répondre. »
C’est, continue Clinton, la « relation stratégique entre l’Iran et le régime de Bashar Assad en Syrie » qui permet à l’Iran de saper la sécurité d’Israël.
Elle n’implique pas une « attaque directe » de l’Iran, admet Clinton, car « durant les trente années d’hostilité entre l’Iran et Israël », cela n’est jamais arrivé par son biais, mais par leurs « mandataires » supposés.
La fin du régime Assad entraînerait la fin de cette alliance dangereuse. Le commandement d’Israël comprend bien pourquoi vaincra Assad est maintenant dans ses intérêts.
Le déposer ne serait pas simplement une aubaine pour la sécurité d’Israël, cela calmerait aussi sa peur compréhensible de perdre son monopole nucléaire.
Ensuite, Israël et les États-Unis pourraient développer un point de vue commun quand le programme iranien serait si dangereux qu’une action militaire devra être garantie.
Clinton continue en affirmant que menacer directement Bashar Al-Assad « et sa famille » par des actes de violence est la « bonne chose » à faire :
En bref, la Maison-Blanche peut calmer la tension qui s’est développée avec Israël au sujet de l’Iran en faisant la bonne chose en Syrie.
Avec sa vie et celle de famille en risque, seule la menace ou l’usage de la force pourront changer l’état d’esprit du dictateur syrien Bashar Assad » .
L’email prouve – comme s’il en fallait une nouvelle preuve – que le gouvernement américain a été le sponsor principal de la croissance du terrorisme au Moyen-Orient, tout cela dans le but de « protéger Israël ».
Cela fait par ailleurs réfléchir de considérer que la crise des « réfugiés » qui menace aujourd’hui de détruire l’Europe, a été directement déclenchée par l’action du gouvernement américain, dans la mesure où il y a d’authentiques réfugiés qui fuient la guerre civile en Syrie.
De plus, plus de 250 000 personnes ont été tuées durant le conflit syrien, qui s’est étendu en Irak, grâce à l’administration Clinton-Obama soutenue par les « rebelles » qui ont attisé la guerre en Syrie.
La possibilité réelle et dérangeante qu’une psychopathe comme Clinton – dont la politique a infligé mort et misère à des millions de gens – pourrait devenir la prochaine présidente des Etats-Unis est la pensée la plus profondément choquante parmi toutes.
Son affirmation publique que si elle était élue présidente, « la relation avec Israël passerait au niveau supérieur », place Hillary Clinton et Israël pas seulement comme les ennemis de quelques États arabes du Moyen-Orient, mais de tous les amoureux de la paix sur terre.
THE NEW OBSERVER (TRADUCTION ENRIQUE MALEBRANCHE)
25.05.2016
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