LES 4 VÉRITÉS DE BRANE

LES 4 VÉRITÉS DE BRANE

EN ARTIQUE, IL FAIT 20°C DE PLUS QUE D'HABITUDE, DU JAMAIS VU

Observation étonnante, la banquise s'est peu agrandie en novembre et a même régressé par endroits. La faute aux températures particulièrement élevées : jusqu'à 20 °C de plus que la moyenne. Celles-ci ont même augmenté en octobre et en novembre dans certaines régions.

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Que se passe-t-il en Arctique ? Au mois de novembre, la banquise, en pleine nuit polaire, a l'habitude de s'étendre après le minimum estival. En 2016, voilà du jamais-vu : par endroits, elle a continué à se rétracter. Et pour cause : par moments, les températures ont remonté. La courbe ci-dessous, publiée par l'Institut météorologique danois, montre en effet des hausses au mois de novembre. Dans certaines zones, les températures de l'air mesurées ont atteint -5 °C, au lieu de -25 habituellement à la même date.
Le 21 novembre, la surface de la banquise est descendue à 8,655 millions de kilomètres carrés (données du National Snow & Ice Data Center), ce qui constitue un record pour cette période de l'année. « De telles températures d'octobre et de novembre n'ont jamais été enregistrées en 68 ans de mesures », explique en substance Jennifer Francis, climatologue à l'université Rutgers (États-Unis), dans un article de Climate Central.

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En rouge, l'évolution des températures quotidiennes moyennes de l'atmosphère durant l'année 2016 (les nombres « 50 », «100 », etc. indiquent les jours) au-dessus de 80° de latitude nord. La courbe verte est une moyenne de 1958 à 2002. © DMI 

 

 

Une météorologie inhabituelle explique en partie cette anomalie en Arctique

« C'est aussi lié à des eaux de mer très chaudes et une circulation atmosphérique qui a favorisé dans certains secteurs des vents de sud » explique, dans un post Facebook, Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement et co-présidente du groupe de travail n° 1 du Giec.
L'année 2016 avait commencé avec des températures élevées, en particulier en Arctique. Comme nous le rappelions (Réchauffement climatique : fonte record de la banquise arctique en 2016), Walt Meier, du Nasa Goddard Space Flight Center, rapportait des observations réalisées au printemps dernier depuis l'espace et qui permettent d'estimer « l'âge » de la glace, en d'autres termes de distinguer la glace de l'année formée durant le dernier hiver et celle qui a survécu à l'été précédent.
La proportion des deux donne une idée des mécanismes de gel et de fonte à l'échelle de l'année et à celle de la banquise arctique. Les résultats montraient que les épaisseurs de « vieille glace » étaient plus faibles qu'à l'ordinaire. Dans le milieu polaire, 2016 finit donc comme elle a commencé.

 

Time-lapse surprenant de l'évolution de la banquise

Découvrez en vidéo l'évolution de la banquise arctique entre fin mars et la mi-août 2016. La fonte des glaces fut rapide au début de cette période. La banquise connaît malheureusement un déclin sur le long terme. 


SOURCE : FUTURA PLANÈTE 23.11.2016

 



12/12/2016
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