LES 4 VÉRITÉS DE BRANE

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KU KLUX KLAN ET MUSSOLINI : UNE JOURNÉE MÉDIA ORDINAIRE POUR TRUMP

La campagne des primaires pour l’investiture des candidats à la Maison Blanche dure depuis déjà plusieurs mois. Mardi 1er mars, elle devrait passer à la vitesse supérieure avec le Super Tuesday, lors duquel une bonne partie des délégués sera distribuée chez les démocrates et les républicains.

 

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En attendant, le monde politico-médiatique américain continue de tourner, en particulier autour de celui qui est progressivement devenu l’improbable astre de la campagne, Donald Trump. Invité de plusieurs émissions télévisées, dimanche 28 février, il n’a que très peu été question de son programme, mais plutôt du Ku Klux Klan et de Benito Mussolini.

« Je ne connais pas » le Ku Klux Klan

Sur CNN, M. Trump a été interrogé sur le soutien reçu de la part de David Duke, ancien dirigeant du Ku Klux Klan, révisionniste assumé et défenseur de la supériorité de la race blanche. Le journaliste lui demande s’il « condamnait explicitement David Duke » et s’il refusait son soutien. Le milliardaire, qui n’est jamais aussi à l’aise que lorsqu’il joue avec les médias, a louvoyé, affirmant : « Je ne connais rien de David Duke (…) Je ne connais pas ce groupe ».
« Le Ku Klux Klan ? », répond, incrédule, le journaliste. « Vous ne voudriez pas que je condamne un groupe dont je ne connais rien. Il faudrait que je me renseigne », répond M. Trump. Sa position dépend de qui l’interroge, car sur Bloomberg, vendredi, il disait « ne pas avoir besoin de son soutien » : «  Je n’en voudrais certainement pas. »
Pour « renseigner » M. Trump, plusieurs médias ont rappelé que son père, Fred Trump, avait été arrêté en 1927 après avoir participé à une manifestation du Klu Klux Klan et d’un mouvement fasciste d’émigrés italiens qui a dégénéré en émeute. Samedi dernier, 89 ans après, trois personnes ont été blessées en Californie lors d’affrontements entre membres du groupe et manifestants.

« Ecoutez, Mussolini était Mussolini »

Sur le plateau de NBC, les journalistes ne l’ont pas interrogé sur le suprématisme blanc, mais sur le fascisme italien, et en particulier sur un tweet, retweeté par M. Trump, donc approuvé, dans lequel apparaissait une citation attribuée à Benito Mussolini : « Il vaut mieux vivre un jour comme un lion que 100 ans comme un mouton ».
On lui demande, là aussi, s’il sait qui est Benito Mussolini, et s’il assume son geste. « Ecoutez, Mussolini était Mussolini », répond M. Trump.
« C’est une très bonne citation, très intéressante, et je sais qui l’a dite. Mais qu’est-ce que ça change, que ce soit Mussolini ou quelqu’un d’autre ? ».
Le journaliste lui demande si ça ne le dérange pas d’être associé à un fasciste.« Je veux être associé à des citations intéressantes », répond le candidat républicain, qui renvoie la balle à son interlocuteur. « Ça a visiblement attiré votre attention, non ? ».
On apprendra par la suite que le compte Twitter en question, @ilduce2016, a été crée de toutes pièces par des journalistes du site Gawker, qui ont voulu « piéger »Donald Trump en le bombardant de citations de Mussolini pour montrer « qu’il retweeterait à peu près tout, peu importe que la source soit douteuse ou ignoble, tant que ça ressemble à des éloges pour sa personne ». Quelque chose a été prouvé, en ce dimanche, mais l’on ne sait pas trop quoi.

 

SOURCE : Le Monde 28.02.2016



29/02/2016
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