LES 4 VÉRITÉS DE BRANE

LES 4 VÉRITÉS DE BRANE

PLUS D'UN FRANCAIS SUR CENT TRAVAILLE À L'ÉTRANGER

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En France, plus d’un travailleur sur 100 est un frontalier. Soit 353 000 actifs sur les 28 millions que compte le pays. C’est une étude de l’INSEE (l’institut national de la statistique et des études économiques) qui décortique, dans son rapport de février, le boom du travail transfrontalier. Par rapport à 1999, l’augmentation est impressionnante avec quelque 100 000 employés de plus qui vivent en France et travaillent dans l’un des six pays voisins.
La Suisse, et le canton de Genève plus qu’un autre, se taille la part du lion avec quelque 160 000 résidents français qui y ont trouvé un job. Le Luxembourg avec 69 000 frontaliers tricolores fait aussi très fort. L’Allemagne emploie, elle, quelque 50 000 personnes domiciliées de l’autre côté de la frontière. Des chiffres en diminution pour ce pays! La Belgique 39 000 et Monaco 26 000. Et quelques miettes en Espagne et Italie viennent compléter ce gâteau du travailleur saute-frontière.
Il apparaît ainsi que pour certaines régions frontalières, le taux d’emploi à l’étranger dépasse de très loin ce 1% national qui, à première vue, pourrait sembler anecdotique. Mais ramené aux zones géographiques pertinentes, il l’est beaucoup moins. Ainsi dans les régions qui jouxtent la Suisse romande (Genève d’abord, mais aussi Vaud et Neuchâtel), pas moins de 37% de la population active française travaille en Suisse. En Lorraine, dans le bassin de Thionville, c’est plus de 30% de la population qui est salariée soit dans le Land de la Sarre soit au Luxembourg. La petite ville de Longwy, quasi aux portes du Grand-Duché, compte 42% de ses actifs qui y transhument au quotidien.
La progression la plus spectaculaire est constatée dans le nord de la France. Le long de la frontière belge, le flux des travailleurs frontaliers a quasi doublé en quinze ans en passant de 22 000 à 39 000. Et les journaux français qui se sont intéressés au phénomène n’ont pas manqué de souligner les avantages du travail au Plat Pays qui dessine, en creux, un portrait sans concession du marché du travail en France.
C’est, en effet, en très grande majorité une main-d’œuvre non diplômée qui trouve d’abord un emploi et surtout des salaires dont elle n’oserait rêver en France. Evidemment, la Belgique a surtout la qualité de pouvoir offrir ces places de travail. Mais les témoignages de jeunes Français dont le nom à consonance maghrébine et l’adresse dans un quartier, classé zone sensible, représenteraient en France des handicaps insurmontables sont édifiants. Les Belges jugent non les diplômes, l’adresse ou l’ascendance mais les compétences. En clair: engagés à l’essai, ceux qui font le job ont le job! 

SOURCE : La Tribune de Genève



26/02/2015
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