LES 4 VÉRITÉS DE BRANE

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"TOURISME SEXUEL" : UNE CAMPAGNE POUR QUE LES TOURISTES SIGNALENT LES "SITUATIONS DOUTEUSES"

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Trop peu d’enquêtes et de condamnations au regard de l’ampleur du phénomène. Chaque année, près de deux millions d’enfants seraient victimes d’exploitation sexuelle dans le monde. C’est pour « créer une conscience collective » qu'ECPAT, un réseau d’ONG luttant contre l’exploitation sexuelle des mineurs, lance à partir de lundi prochain une campagne d’affichage à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle.
L’affiche, invitant le touriste à « signaler les situations douteuses », met en scène un adulte et une fillette, main dans la main à un bar. Elle sera placardée sur 35 panneaux au Terminal 1, au niveau des départs mais aussi des arrivées. « Nous voulons créer un réflexe de signalement. Il est toujours temps de le faire, même lorsqu’on rentre de vacances », souligne-t-on à ECPAT.

« Appeler la police locale »

Une plateforme a été mise en place en France en septembre dernier. Les résultats ne sont pas encore connus, les vacances d’été étant la période de l’année enregistrant la plus forte activité. Mais en Allemagne, où le site internet a été lancé en mai 2014, seulement 23 signalements ont été enregistrés en un an. En Pologne, entre juin 2014 et juin 2015, il n’y a eu que 11 signalements qui ont donné lieu à deux arrestations. Ces modestes chiffres montrent l’importance à faire connaître aux touristes l’existence de cette plateforme.
« Sur place, l’idéal est d’appeler dans un premier temps la police locale pour mettre fin à l’infraction. Puis de le signaler sur la plateforme », préconise-t-on à ECPAT. L’important, quand on signale est de tenter de répondre à ces trois questions : Qui ? Où ? Quand ? « Plus l’information fournie sur la plateforme est précise, plus il sera possible pour la police d’ouvrir une enquête », insiste-t-on.

Formation des personnels du tourisme

Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour surprendre des situations qui pourraient tomber sous le coup de la loi. En France, les associations recensent entre 4.000 et 8.000 mineurs victimes d’exploitation sexuelle. Parfois, les signalements peuvent s’avérer compliqués. « Par exemple, un collègue de travail qui vous raconte comment il s’est amusé avec de très jeunes filles ou garçons pendant ses vacances. Mais il ne faut pas fermer l’œil », poursuit-on.
Outre la campagne d’affichage à Roissy, des bannières sont publiées sur les sites de réservations. Et des dépliants sont aussi distribués aux personnels des clubs de vacances pour renforcer leur vigilance dans la lutte contre les abus sexuels sur mineurs. Les hôteliers sont très souvent les premiers témoins du tourisme sexuel, quand ils ne s’en rendent pas indirectement complices.

 

SOURCE : 20minutes



08/07/2015
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